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Date de création : 30.07.2009
Dernière mise à jour :
17.03.2014
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Tréguier
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Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Lannion
Canton Tréguier (chef-lieu)
Code commune 22362
Code postal 22220
Population 2 676 hab. (2006)
Densité 1 761 hab./km2
Gentilé Trécorrois
Géographie
Coordonnées 48° 47? 09? Nord
3° 13? 52? Ouest / 48.785833333, -3.231111111
Altitudes mini. 0 m — maxi. 66 m
Superficie 1,52 km2
Tréguier (Landreger en breton) est une commune, chef-lieu de canton du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.
Tréguier est la capitale historique du Trégor. Sa cathédrale, ses ruelles et ses maisons à pans de bois constituent le charme de cette ancienne cité épisopale.
Géographie
Tréguier est situé au confluent du Jaudy et du Guindy ; la Rivière de Tréguier étant la ria ou l'estuaire, large de 250 à 500 mètres selon les endroits, commun aux deux cours d'eau, Tréguier occupant le site de leur presqu'île de confluence. Ces vallées découpent le plateau du Trégor et le centre de la ville s'étant implanté sur le promontoire entre les deux vallées. Celles-ci ont découpé le plateau du Trégor et la ville s'est développée sur les deux escarpements limitant ce lambeau de plateau jusqu' à la rive droite du Guindy et la rive gauche du Jaudy. Longtemps, les rives opposées du Jaudy et du Guindy opposées à Tréguier n'ont été reliées à a cité que par des bacs (bacs de Canada, attesté dès 1619, l'origine du nom est inconnue, et de Saint-Sul) pour franchir le Jaudy, ou au prix d'un assez long détour via un petit pont à hauteur du village du Guindy, pour rejoindre Plouguiel en franchissant le Guindy.
« Dès le XIVe un passeur de bac assurait la liaison très régulièrement entre Tréguier et la presqu’Ile : la redevance, droit féodal typique, était versée à l’évêque auquel appartenait les deux rives, y compris le moulin.»
Tréguier est une ville-port de fond de ria, comme le sont de nombreuses autres villes bretonnes comme Dinan, La Roche-Derrien, Morlaix, Landerneau, Quimper, Quimperlé, etc..., donnant sur la Manche toute proche.».
Le port, situé à 9 km de la mer, a une activité attestée dès le Moyen Âge (des bateaux de faible tirant d'eau pouvaient alors remonter l'estuaire et un trafic de sable, de pierre, de blé ou de lin créa à cet égard un véritable négoce jusqu'à la fin du XVe siècle. Situé sur la rive gauche du Jaudy juste avant la confluence avec le Guindy, il est désormais accessible à des bateaux d'assez fort tonnage et, si c'est encore un port de commerce au trafic modeste, c'est désormais surtout un port de plaisance équipé de cinq pontons flottants et d'une capacité d'accueil de 330 places.
La pêche des poissons, crustacés, coquillages (huîtres) en Rivière de Tréguier était active comme le prouve une réglémentation datant de 1853. En 1896, 230 bateaux montés par 390 hommes participent à la pêche aux huîtres sur les bancs naturels (la pêche ne dure que quelques heures un jour de mars) de la Rivière de Tréguier. Cette activité décline progressivement: en 1904 108 bateaux et en 1905 87 bateaux de Tréguier et des environs participent à la pêche aux huîtres par dragage. On y arma aussi pour la pêche à la morue dans les parages de l'Islande.
Cette description de la ville et du port date de 1904 : "Tréguier s'offre d'abord sous l'aspect de rues qui, de la place centrale, dégringolent avec une déclivité brusque jusqu'au semblant de port, à sec dès que commence à se produire le reflux. Un ou deux bateaux y somnolent. Ils y restent des jours, des jours, car surtout au pays trégorrois, les affaires sont lentes. Jadis régnait la richesse; mais je ne sais quel air de lassitude et de renoncement pèse sur Tréguier. On dirait une ville pétrifiée".
Héraldique
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Les armoiries de Tréguier se blasonnent ainsi :
« D'azur au vaisseau équipé et habillé d'argent, surmonté à dextre d'un écusson du champ chargé de trois fleurs de lys d'or et à senestre d'un écusson d'hermine plain »
Étymologie
Le "Val Trécor" ("Vallée aux trois coins" ou "Tric'horn" en breton) s'est appelé ainsi car "on remarque, en effet, en face de Tréguier, trois espèces de promontoires correspondant à trois ouvertures en forme d'angles, du côté de la ville". "C'est un vrai triangle dont les côtés sont formés par le Jaudy, le Guindy et la commune de Minihy". De là proviennent les noms de Tréguier et de Trégor, entre dans l'histoire ou dans la légende vers 532-535 avec le moine gallois Tugdual qui y aurait fondé un monastère dénommé Lan Trécor en breton, devenu "Landreger", toponyme qui donnera son nom actuel à la ville, mais ce toponyme (sous la varianteLandreguer) n'apparaît qu'en 1330. Antérieurement le lieu était dénommé "Saint-Pabu", Pabu étant l'un des noms sous lesquels est connu saint Tugdual. Le monastère est dénommé " Saint Tutual Pabu" dans la Chronique de Nantes compilée vers 1050 et un acte de 1086[12] parle de Hugues de Saint Pabu-Tual, évêque de Tréguier" ("episcopus Trigarensis").
D'autres explications au nom de Tréguier ont été fournies: pour certains, le nom provient de "trève" (annexe d'une paroisse en breton), mot qui ici précède "ker" ("maison" en breton), mais cette explication parît fantaisiste ; pour d'autres "du breton "tre" (trois) et "guer" (cours d'eau) par référence aux trois rivières passant à Tréguier".
Tréguier provient du démembrement de la paroisse primitive de l'ancienne Armorique, Ploulandreguer qui englobait aussi outre le territoire de Tréguier, celui de Minihy-Tréguier.
Saint Tugdual et la création de l'évêché
Tugdual est consacré évêque de Landreger vers 542. Il fut le premier évêque d'un siège épiscopal particulièrement important en Bretagne jusqu'à sa suppression lors de la Révolution française. De son existence, nous ne savons en réalité que peu de choses, même pas la date précise de sa mort survenue un 30 novembre en 553, 559 ou 564. Il serait le fils d'Alma Pompa (sainte Pompée) et de Hoël Ier, 8e roi d'Armorique. Originaire de Grande-Bretagne, Tugdual aurait émigré en Armorique accompagné de sa mère. Il semble qu'autour de son monastère se soit rapidement constituée une importante agglomération.
C'est ainsi que Tréguier fut et demeure une étape obligée du Tro Breizh, pèlerinage aux sept saints fondateurs bretons.
L'ancienne cathédrale, probablement en bois, n'a laissé aucune trace ; on suppose qu'elle était située à peu près au même emplacement que l'édifice actuel et était dédiée à saint André.
En 848, Nominoë, roi de Bretagne, fit de cet évêché-abbaye un évêché séculier et Tréguier resta siège d'évêché jusqu'en 1790. Peu de temps après surviennent les premières invasions normandes commandées par Hasting. Tréguier sera détruit, abandonné par la population.
À son emplacement ne poussaient que des ronces et du lierre quand un certain, Gratien entreprend de relever la cathédrale (970) qui sera dédié cette fois-ci à saint Tugdual. Il nous en reste une tour de la cathédrale appelée, on ne sait trop pourquoi, tour Hasting.
Moyen Âge
La cité est nommée Saint-Pabu (autre nom de saint Tugdual) ou des variantes de ce nom du XIe siècle au XIIIe siècle.
Un autre ecclésiastique est à l'origine de la renommée de la ville : Yves de Kermartin, plus connu sous le nom de Yves de Tréguier ou saint Yves, le saint patron des avocats, né vers 1253 à Minihy, au manoir de Kermartin, défenseur des pauvres contre la puissance des riches. La cathédrale actuelle, de style gothique, fut ainsi édifiée (à partir de 1339 par l'évêque Richard du Poirier, en ce qui concerne le corps de l'église) à la gloire de saint Yves (canonisé en 1347) qui y fut enterré même si la guerre de succession de Bretagne paralysa un temps les travaux qui durèrent près d'un siècle (1339-1435).
Article détaillé : Yves de Tréguier.
La paroisse de Tréguier « parrochia Trecorensis » est citée dès 1330. En 1412, Tréguier obtient le statut de ville. Un sénéchal ducal puis royal existait dans la ville dès 1260 et jusqu'en 1576. Par la suite, l'évêque de Tréguier, qui portait aussi le titre de "comte de Tréguier" avait pouvoir de haute et basse justice. "Le revenu de son évêché était de 20 000 livres".
De 1450 à 1479, fut construit autour de cette cathédrale un cloître gothique qui abrite le tombeau de plusieurs défenseurs et religieux de la cité épiscopale dont Jean V, duc de Bretagne et saint Yves, le patron des avocats. Ce cloître a même accueilli le marché de la ville, les marchands payant redevance aux chanoines.
Vers 1505, la duchesse Anne de Bretagne, aussi reine de France, effectue un pèlerinage sur le tombeau de saint Yves.
Entre 1589 et 1592, la ville de Tréguier est ravagée par les Ligueurs. Cette période de l'histoire de la Bretagne est synonyme de guerre de religion entre catholiques radicaux (soutenus par les Espagnols) et protestants (soutenus par le roi de France et l'Angleterre). Les catholiques faisaient partie de la Ligue ou Sainte Union et étaient dirigés par Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur, les protestants et royalistes par le roi Henri IV. Tréguier se rangea du côté des royalistes ainsi que la ville de Lannion. La fin de cette guerre en 1598 aboutit à la reddition de Mercœur et par la proclamation du fameux édit de Nantes. Entre 1604 et 1616, Adrien d'Amboise est évêque de Tréguier.
Une cité à la forte emprise religieuse
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Landreger était divisée en deux paroisses, celle de Saint-Sébastien de la Rive ("parochia Sancti-Sebastiani aliter de Ripa") à l'est de la cathédrale et celle de Saint-Vincent de L'Hôpital à l'ouest de la cathédrale. La partie rurale, au sud, constituait le fief de l'évêque de Tréguier et forma par la suite la paroisse du Minihy-Tréguier.
Les plans de Tréguier à l'époque montrent l'importance des constructions religieuses dans la ville entre le XVe et le XVIIIe siècles, avec de nombreux lieux de culte souvent aujourd'hui disparus (chapelle Saint-Ruellin, chapelle Saint-Fiacre, chapelle Saint-Michel, couvent Saint-François) ou existant encore comme l'Hôtel-Dieu fondé en 1654, tenu par les "Religieuses hospitalières de la Miséricorde de Jésus" qui suivaient la règle de saint Augustin ( Augustines) qui soignent les malades et recueillent les enfants abandonnés, auxquels s'ajoutent au XVIIe siècle un séminaire fondé en 1646 par l'évêque Balthasar Grangier de Liverdis et tenu par les lazaristes auquel s'ajoute un collège enseignant de la sixième à la classe de philosophie et destiné à la formation des futurs séminaristes, en 1625 le couvent des Ursulines, en 1667 le couvent des Sœurs de la Croix, en 1782 celui des Paulines) en plus de la cathédrale, du cloître, du palais épiscopal, des demeures des chanoines du chapitre de la cathédrale, les hôtels de la psalette (école de psaumes, chants religieux), de la chantrerie (chorale), etc. Il existait aussi au XVIIIe siècle un "hôpital général" tenu par les Paulines qui faisait en fait fonction d'hospice pour enfants et vieillards. "Les garçons hospitalisés font de la toile, les filles filent le lin et l'étoupe" écrit René Durand.
Sur le plan économique et commercial, la ville s'est peu développée, comme étouffée par l'existence d'un clergé dont la présence et partout sensible, ce qui a amené Renan, en son temps, à parler de Tréguier comme d'un « vaste monastère ».
Les Pardons de saint Yves étaient un moment très important dans la vie de la ville: "Ce jour-là, les hôtels regorgeaient de clients, et aussi les maisons particulières louaient aux voyageurs venus de toutes les diligences des environs. Les prêtres, arrivant en foule de tous les pays d'alentour, emplissent le séminaire qui déborde jusqu'en l'église où plus d'un bon abbé passe la nuit dans les stalles du chœur" écrit Constant de Tours en 1892. Il poursuit: "Dès le matin du grand jour, l'animation est extraordinaire : guirlandes de verdure, fleurs, décorations aux couleurs jaunes et noires(...), arcs de triomphe (...). Des mendiants invraisemblables, un peuple de bohémiens en guenilles, grouille le long des chemins semés de fleurs : lépreux, nains, estropiés, amputés qui n'ont même plus une main à tendre et à qui l'on jette l'aumône dans une sébille posée à terre devant eux".
Cette impression est partagée par d'autres, par exemple Michel Salomon à la fin du XIXe siècle : "Bientôt je m'engageai dans une de ces longues rues bordées de couvents qui font la grave physionomie de Tréguier. Et bientôt après un détour, au fond d'une place plantée d'arbres, je vis se profiler sous un ciel pâle la silhouette de la cathédrale.(...) Elle domine, elle écrase tout, altière au milieu de cette ville épiscopale dont elle fut la vie".
À la fin du XIXe siècle également, André Petitcolin écrit à propos de Tréguier : " L'ancienne cité épiscopale a l'austérité monacale (...). Elle est ville par ses demeures armoriées, ses tours carrées (...) ; elle est village par ses granges, ses pigeonniers, ses cours de fermes.
Ernest Renan a décrit ainsi Tréguier : «Une ville tout ecclésiastique, étrangère au commerce et à l’industrie, un vaste monastère ou nul bruit du dehors ne pénétrait, où l’on appelait vanité ce que les autres hommes poursuivent, et où ce que les laïques appellent chimère passait pour la seule réalité.»
Révolution
En 1789 , Tréguier est en majorité favorable aux idées nouvelles. L'évêque de Tréguier Augustin-René-Louis Le Mintier va déclencher par son hostilité aux idées nouvelles une suite d'événements dramatiques pour la ville. Ayant fui en Angleterre, c'est une de ses fidèles, la femme de son valet Taupin, qui fut victime de la Terreur et fut guillotinée Place du Martray pour avoir abrité des prêtres réfractaires. Au cours de l'hiver 1794, le bataillon des volontaires d'Étampes mit à sac tous les monuments religieux de la ville : ainsi disparurent presque tout le mobilier, la statuaire, l'orfèvrerie, les vitraux…
La cathédrale servit d'écurie et fut tellement saccagée qu'elle ne put servir au culte imposé de l'Être suprême (reconnaissance d'un être suprême et de l'immortalité). Ce culte s'opposait au culte de la Raison instauré par Chaumette en 1793.
Tréguier est ruinée par la perte de son statut : elle n'est plus le siège d'un évêché depuis la Révolution. Avant la Révolution, elle était plus peuplée que Saint-Brieuc, de nos jours elle est douze fois moins peuplée.
XIXe siècle
La Restauration redonne à Tréguier une certaine importance religieuse : si la ville n'est plus siège d'évêché, un nouveau séminaire s'y ouvre après la tourmente révolutionnaire dès 1816, installé dans un premier temps dans l'Auberge du Lion d'Or, puis dans l'ancien collège, avant de réintégrer les locaux de l'ancien séminaire lazariste ; c'est là que le jeune Ernest Renan fit ses études secondaires entre 1832 et 1838. Une nouvelle chapelle y est inaugurée en 1897. Ce collège où étudia Renan fut détruit en 1911 et se trouvait à l'emplacement de l'actuelle Place de République.
Le XIXe siècle est la période où Tréguier reprend un mouvement de prospérité grâce aux cultures de légumes primeurs et à son activité portuaire, mais la pauvreté reste grande si l'on en croit ce témoignage daté de 1885 environ : "Tréguier est tout en bois et mal bâti. Ses rues sont raides, son pavé fatigant. Sa cathédrale est d'un gothique grossier, et par dessus cela aussi sale que peut l'être une église bretonne".
Des descriptions plus flatteuses existent aussi : Anatole Le Braz, qui arrive par la Rivière de Tréguier, a écrit: "Tréguier surgit, lumineuse, poussée d'un seul jet, ainsi qu'une ville de rêve, avec les teintes pourprées de ses vieux toits, son peuple de clochetons et la flèche de sa cathédrale, toute rose (...). Tréguier m'apparût ce jour-là comme une cité merveilleuse au milieu d'un paysage enchanté.
La situation en presqu'île de confluence de la ville était depuis toujours une gêne pour les communications terrestres vers les rives opposées du Guindy et du Jaudy: aucun pont n'existait et seuls des bacs permettaient de rejoindre Trédarzec. En 1834, la construction de la "passerelle Saint-François" permet aux piétons et aux chevaux de franchir le Guindy, donc d'accéder plus aisément à Plouguiel et en 1835 la construction du premier pont suspendu en Bretagne, le "pont Canada", à péage, dénommé ainsi car construit à l'emplacement de l'un des deux bacs qui partait d'un lieu-dit ainsi appelé, permet de franchir le Jaudy. En 1832, M. Ozou, négociant à Tréguier propose ce projet. En 1833, débute la construction du pont, celle-ci se terminera en avril 1834. Le 25 mai 1834 le pont Canada est ouvert à la circulation. La construction de ce pont suscita une vive opposition des habitants de La Roche-Derrien car il empêchait désormais la remontée des bateaux jusqu'à cette localité, c'est pourquoi il fut détruit en 1886, remplacé temporairement par un bac, puis par un pont métallique n'entravant pas la navigation car il disposait d'une travée mobile, lui-même remplacé après la Seconde Guerre mondiale, en 1954. En 1921, s'y est ajouté le pont du chemin de fer.
Le XIXe siècle voit la naissance d'un célèbre et controversé écrivain, Ernest Renan. Celui-ci mourut en 1892 à Paris. Un musée lui est dédié dans la maison qui le vit naître en 1823.
Article détaillé : Ernest Renan.
Le XXe siècle
Les querelles entre "laïcs" et "catholiques" au début du XXe siècle
Si Théodore Botrel chante "Le clocher de Tréguier"en 1900, les premières années du XXe siècle vont voir cléricaux et laïcs s'opposer vivement à Tréguier.
La loi sur les congrégations de 1901 a d'importantes conséquences à Tréguier, entraînant la fermeture des écoles congréganistes. Une École supérieure de filles est créée en 1905 et une de garçons en 1908, ancêtre de l'actuel lycée. La loi de séparation des Églises et de l'État de 1905 provoque dans cette ville de violentes émeutes (querelle des inventaires) : l'inventaire des biens du Petit Séminaire est à cet effet conduit sous la direction du sous-préfet protégé par cinq brigades de gendarmerie et de quelques soldats et aura pour conséquence immédiate l'expulsion des enseignants qui trouveront refuge au collège Saint Joseph de Lannion.
En 1903, une violente controverse à propos de l'érection de la statue d'Ernest Renan dans la ville de saint Yves éclate à Tréguier. Le projet émane d'un groupe républicain "Les Bretons de Paris" et ne convainc pas immédiatement la municipalité car de son vivant Ernest Renan était fort mal vu par une bonne partie de la population de la ville, mais la décision est finalement prise par le Conseil municipal le 30 août 1902, rencntrant aussitôt la vive opposition des milieux conservateurs et de Mgr Fallières, évêque de Saint-Brieuc. De proche en proche les surenchères verbales, l’obscurantisme et l’intransigeance des parties en présence vont transformer le projet d’éloge littéraire en une ardente offensive républicaine destinée à réduire l’influence cléricale. La statue entérine en effet un authentique hommage à la Libre Pensée, au philosophe de la Raison et de la Science, à l'auteur de "La Vie de Jésus", honni par l’Église. Le 13 septembre 1903, le Président du conseil Émile Combes vient en personne inaugurer la statue et prononce un discours.
Les deux guerres mondiales
Un centre d'aviation de l'US Navy, destiné à combattre les sous-marins allemands, s'est installé à Tréguier (en fait à Plouguiel en 1917-1918, mais pendant quelques mois seulement.
En août 1944, les combats pour la libération de Tréguier ont été longs et violents : le 4 août, la quinzaine de gardes maritimes allemands, font sauter deux grues sur le port et incendient des bateaux de pêche avant de se replier sur Pontrieux sous la pression de la résistance locale: les trécorrois en liesse se croient libérés... mais le lendemain 200 Allemands reviennent en force car ils n'ont pas pu s'échapper du Trégor pour fuir les troupes alliées. Le 6 août, quatre avions américains bombardent Tréguier, visant le Gollot où les Allemands sont cantonnés, faisant 5 morts parmi la population civile et des dégâts matériels importants en ville. Des résistants du maquis de Plouisy occupent ce jour-là brièvement la ville, libérant une vingtaine de Russes qui étaient prisonniers des Allemands au château de Bilo. Le 12 août, les FFI du maquis de Bégard et les résistants trécorrois obtiennent la reddition des Allemands. Tréguier est libéré pour la deuxième fois pendant quelques heures. Mais le même jour, soixante nouveaux soldats allemands réoccupent la ville et ce n'est que le 14 août que l'arrivée de troupes américaines ajoutée aux attaques des résistants permet la libération définitive de la ville après un ultime bombardement. Les Américains font sauter le "pont Canada" (qui ne fut reconstruit qu'en 1954) car 300 soldats allemands occupent toujours l'autre rive du Jaudy. Les combats du 15 août pour anéantir la présence allemande dans les parages de Tréguier provoquent ce jour-là l'explosion du pont du chemin de fer
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